Lauriane Nolot, une fille dans le vent

Lauriane Noblot

CNOSF/KMSP

Nouveau venu au programme olympique, le kitefoil ne demande qu’à prendre son envol dans le sillage de Lauriane Nolot, notre Française n°1 mondiale de la discipline.

 

Des rivages de la Méditerranée aux pointes les plus venteuses de la Manche, en passant par le sud-Bretagne où même les skippers de course au large y sont devenus accros sur leur temps libre, le vent souffle fort dans les ailes ou les cerfs-volants de planches devenues « volantes » depuis qu’elles ont été fixées sur un appendice vertical se terminant par des ailettes : l’hydrofoil. Windfoil, wingfoil ou, pour les pratiquants plus aguerris, kitefoil, voilà les technologies initialement développées dans le cadre de la Coupe de l’America mises à portée du grand public, pour un maximum de sensations fortes quand on se retrouve à planer au-dessus de l’eau…

 

« La planche ne touche plus l’eau, seul le foil le fait, créant une sensation de vol. On se sent comme le Surfer d’Argent, en lévitation au-dessus de l’eau, une sensation vraiment incroyable. De plus, les sensations de vitesse sont folles, c’est vraiment l’aspect le plus excitant de notre sport ! » Celle qui nous communique ici tout son enthousiasme se nomme Lauriane Nolot et, ces prochains jours, sur le plan d’eau de Marseille, elle peut contribuer grandement à la visibilité de la discipline « kitefoil » (kitesurf enrichi d’un foil, donc) puisque celle-ci fait son apparition au programme olympique à l’occasion des Jeux de Paris… et que notre Française en est l’incontestable meilleure pratiquante mondiale. A 25 ans, la Varoise est championne du monde (2023) et double championne d’Europe (2022, 2024) en titre, en plus d’avoir gagné le ‘‘test event’’ olympique sur le plan d’eau marseillais l’an passé.

 

C’est très excitant d’être aux Jeux, surtout à la maison.  Dimanche, j'étais à moitié en larmes quand je suis arrivée sur la plage et que tout le monde criait pour nous. 

 

Favorite ? « Ce n’est pas le pire des statuts quand on arrive pour les Jeux, sourit-elle alors qu’elle a pris d’emblée la tête de sa compétition olympique lors des qualifications. Je suis hyper contente. C’est un énorme taf fourni pour en être là. C’est très excitant d’être aux Jeux, surtout à la maison. Dimanche, j'étais à moitié en larmes quand je suis arrivée sur la plage et que tout le monde criait pour nous. Il y a même des gens qui voulaient prendre des photos avec moi, on a l'impression d'être des stars ! »

 

Lauriane Nolot l’est déjà un brin devenue dans le monde de la voile. Fin 2023, elle a ainsi été distinguée Marin de l’année, devant les traditionnels ‘‘usuals suspects’’ issus de la course au large, représentés d’un côté par Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse (transat Jacques-Vabre, classe Ultim) et de l’autre par Thomas Ruyant et Morgan Lagravière (transat Jacques-Vabre, classe Imoca). « C’est assez ‘‘ouf’’ car ce sont des figures emblématiques de la voile, connues par presque tous les licenciés de la Fédération. C’est très impressionnant. Pour moi, la plus grande fierté est de voir le kite, mon sport, figurer parmi les disciplines reconnues avec les Marins de l’année. Cela signifie que le kitesurf a enfin sa place dans les sports de voile et que nous montrons que nous sommes là pour obtenir des résultats. J’en suis vraiment ravie. »

 

Et dans son écume, Axel Mazella

 

L’annonce de l’arrivée de la discipline au programme des Jeux n’y a sans doute pas été pour rien non plus. « Je pense qu’on y a gagné une grosse part de professionnalisme qui me manquait au début. On ne prenait pas trop les choses au sérieux avant que ça devienne olympique. C’est là-dessus que j’ai réussi à arriver de plus en plus prête sur les compétitions et faire en sorte que l’entraînement suive derrière… Enfin, l’entraînement a toujours suivi, mais c’était plus sur la préparation, l’avant-compétition, qui sont importants... »


A Marseille, elle ne sera pas seule à tenter de propulser le kitefoil français sur un podium olympique puisque son homologue masculin, Axel Mazella, devrait lui aussi être à la bagarre pour les médailles. Champion d’Europe en titre, médaillé de bronze mondial, le grand ami de Lauriane Nolot (« On a une relation fusionnelle, un peu comme frère et sœur », dit-il) avait lui aussi remporté le ‘‘test event’’ olympique l’an passé. « Avant la ligne d’arrivée, j’étais déjà en train de pleurer d’émotion », avait-il raconté à l’époque. Qu’est-ce que ça sera si la situation venait à se reproduire grandeur nature d’ici la fin de cette semaine...

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