Allumez le feu

Du Stade de France, à Saint-Denis, au Vélodrome de Marseille, nos équipes de France de rugby à 7 et de football, qui entraient en piste ce mercredi, ont pu mesurer à quel point le public français ne demandait qu’à s’enflammer pour « ses » Bleus. Ambiance.

Le public français était largement au rendez-vous pour le coup d’envoi du tournoi de rugby à 7. Une heure avant le début des matchs, les supporters français étaient impatients de voir débuter notre équipe nationale et sa nouvelle coqueluche : Antoine Dupont. « Depuis qu'Antoine Dupont a annoncé son envie de rejoindre l’équipe de France de rugby à 7, j’ai commencé à suivre leurs résultats. Ce qui est superbe, c’est qu’ils sont montés en puissance toute l’année. Vous pouvez me croire, je vais donner de la voix pour les encourager, ça a l’air d’être une super bande de copains », nous a confié un supporter avant d’entrer dans le Stade de France, fraîchement rénové pour l’occasion. 

Le match Australie - Samoa a ouvert la journée de compétition et l’ambiance est devenue de plus en plus festive au fil des minutes. Pour la rencontre de notre équipe de France contre les Américains, le Stade de France était quasiment comble et le public a accueilli nos joueurs avec les honneurs qu’ils ont mérité. 

« C’était incroyable quand nous sommes entrés sur le terrain avec ce stade plein qui était prêt à nous supporter. C’est assez rare dans le rugby à 7 d’avoir des stades aussi grands et pleins », a déclaré Antoine Dupont après la rencontre qui s’est soldée par un match nul (12-12). « C’était top, franchement. Nous nous y attendions parce que nous avions vu que les billets se sont vendus rapidement. Nous nous sommes sentis soutenus durant tout le match, c'est dommage qu'il n'y ait pas la victoire à la fin », a analysé, de son côté, Paulin Riva, capitaine de notre sélection française. 

L'ailier Jordan Sepho a, lui aussi, été marqué par l'extraordinaire ferveur pour sa première participation aux Jeux Olympiques : « Le public a été excellent. L’entrée sur le terrain a été très impressionnante. On ne s'entendait même plus. »

« Sur l’échelle des ambiances que nous avons tout au long de l’année, celle que nous avons eue aujourd’hui est très haute. Nous sommes au sommet avec ce stade, nous sommes sur le mont Olympe » Jérôme Daret

 

 

 

 

 

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En début de soirée, nos Bleus étaient de retour sur la pelouse du Stade de France pour la deuxième rencontre de la journée contre les Uruguayens. Cette fois-ci, les joueurs de Jérôme Daret ont eu le plaisir d’entrer sur le terrain avec une Marseillaise entonnée par la totalité du Stade de France. Les supporters présents dans l’enceinte ont même encouragé avec une frénésie folle une jeune ramasseuse de balles entrée sur la pelouse pour enlever un ballon qui n’avait pas sa place sur le terrain. Pour une première journée de compétition, le public tricolore a fait honneur à sa réputation. 

« C'est incroyable, nous sommes dans un stade qui est en feu. C'est génial et les joueurs se régalent même quand ils sont dans le combat, dans la résilience. Sur l’échelle des ambiances que nous avons tout au long de l’année, celle que nous avons eue aujourd’hui est très haute. Nous sommes au sommet avec ce stade, nous sommes sur le mont Olympe », a d’ailleurs déclaré Jérôme Daret, le sélectionneur de notre équipe de France après la rencontre contre l'Uruguay (19-12). 

« Nous sommes la première équipe à montrer la voie pour toute l’Équipe de France olympique, donc nous avions à cœur de donner le meilleur pour que derrière, nous puissions donner du positif aux autres équipes pour les prochains jours. Nous avons coché une case et nous avons envie d'aller jusqu'au bout », a-t-il tenu à préciser.

Les supporters enflamment le Vélodrome avec un tifo sur tout le stade 

Près de 800 kilomètres plus au sud, le Vélodrome de Marseille aussi a fait stade comble… et comblé suite à la victoire des siens sur une autre team USA : celle du foot. Les clameurs annonciatrices d’une soirée à faire mal aux tympans des adversaires ont été au rendez-vous dès la présentation des équipes – avec coach Thierry Henry en numéro 1 à l’applaudimètre – et le coup d’envoi de la partie. Des chants, de l’ambiance, du soutien permanent dans une première mi-temps crispante… avant l’explosion quand Alexandre Lacazette a ouvert la marque à la 61e minute, puis lorsque Michael Olise (69^e) et Loïc Badé (85^e) ont scellé la victoire tricolore sur un score qui a forcément incité les 67 000 spectateurs du Vélodrome à entonner avec allégresse un certain « Et un, et deux, et trois-zéro » passé depuis 26 ans à la postérité.

Les joueurs, capitaine Alexandre Lacazette en tête, n’ont ensuite pas oublié de remercier leur douzième homme. « On a tellement préparé l’échéance, on a tellement à cœur de réussir qu’on a peut-être ressenti un peu de pression au début, témoignait Loïc Badé à l’issue de la rencontre. Un public comme cela nous aide beaucoup. C’est comme être un joueur de plus sur le terrain. Cela donne de la force. »

 

 

 

 

 

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Quelques jours avant le coup d’envoi des Jeux, Thierry Henry avait prévenu : « Aux JO, tu représentes toute la France, tous les sports et on le fait tous ensemble. Quand tu vois le petit drapeau français sur le côté à la télé, peu importe le sport, tu regardes. Et le lendemain, tout le monde en parle. Donc tu représentes non seulement ton équipe, mais la France. C’est toute une équipe de France. » Et de souligner : « Les JO à la maison, c’est tous les cent ans. C’est une fierté mais il y a un truc que j’aimerais bien vivre : entendre La Marseillaise quand tu as gagné. » Si tel devait être le cas le 9 août, tout un pays sera derrière eux pour la reprendre en chœur.