L’heure des fines gâchettes

Jean Quiquampoix médaillé d'or à Tokyo

@CNOSF/Presse Sports

Ils s’entraînent ensemble à l’année, du côté d’Allauch (Provence). Mais sur le pas de tir à Châteauroux, c’est en rivaux que Clément Bessaguet et Jean Quiquampoix viseront chacun l’or olympique en tir au pistolet.

 

On a fini par s’habituer à retrouver, tous les quatre ans, son immense sourire dévoilant les dents du bonheur de monter sur le podium olympique. A 28 ans, Jean Quiquampoix a connu l’argent, à Rio de Janeiro en 2016, et l’or, à Tokyo en 2021. Grâce à lui, spécialiste du pistolet rapide à 25 m (quatre secondes pour mettre cinq balles dans le mille), la France du tir est pour la première fois au XXIe siècle remontée sur la plus haute marche de l’Olympe. Mais cette olympiade-ci, le tenant du titre a longtemps couru après son ticket pour Paris, ne le compostant, à son grand soulagement, qu’à la mi-avril. Il compte sur son vécu olympique antérieur pour répondre une troisième fois présent au rendez-vous : « L’année a été plus compliquée que prévue, mais je fais partie de ceux qui peuvent gagner, assure t-il. Il faudra être bon le jour J. On peut être excellent toute l’année et se planter aux Jeux, ou au contraire avoir été dans l’ombre et en sortir au bon moment. Mais, clairement, je ne vais pas aux Jeux Olympiques pour participer. »

 

Or, parmi les plus sérieux concurrents qui chercheront à l’empêcher de conserver sa place au sommet de la hiérarchie des Lucky Luke de l’olympisme, figure… un autre Français. Clément Bessaguet a été ‘le’ tricolore en vue dans l’intervalle séparant Tokyo de Paris. Encore 7e à Tokyo, le Montpelliérain est ensuite monté en puissance les années suivantes, multipliant les médailles d’or en Coupe du Monde (Lima 2023), aux championnats d’Europe (2022), aux Jeux Européens (2023), ainsi que les accessits de premier plan, à l’image de ses deux places de vice-champion du monde (2022, 2023)… Tous résultats ayant conduit la Fédération internationale de tir à le distinguer meilleur tireur de monde de l’année 2023.

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© CNOSF/KMSP - Clément Bessaguet qui se concentre pour tirer

L’or olympique est évidemment « le rêve d’une vie » pour cet ancien électricien, qui attribue sa régularité nouvelle dans l’excellence au fait de pouvoir se consacrer à 100 % à son sport depuis qu’il est détaché par les douanes. « Cela m’a permis de passer tous les curseurs au vert, évalue t-il. Avant, je ne pouvais pas, faute de temps, mettre tout en place en même temps. Je devais choisir des priorités. Et en compétition, pour être sur le podium, je devais absolument être dans un bon jour. Maintenant, je n'ai plus forcément besoin d'être au top pour être prêt à disputer la finale. »

 

 Des fois à l’entraînement je fais un très gros match, dont je ressors content et satisfait… et puis je vois que Jean a fait mieux et ça me pousse encore à me surpasser ! 

 

Bessaguet - Quiquampoix, Quiquampoix - Bessaguet : on visualise le duel façon western, tout en gros plans sur des regards déterminés sur fond d’harmonica lancinant. Sauf que… Rivaux sur le pas de tir, les deux tricolores n’en cultivent pas moins une singularité : celle d’être, en parallèle de la concurrence sportive, des amis et partenaires d’entraînement au quotidien, depuis dix ans qu’ils évoluent sous l’égide du même entraîneur, Hervé Carratu. Un mode de fonctionnement qui les a en réalité fait grandir : « Le meilleur d’entre nous n’est jamais le même d’un jour sur l’autre, estime Quiquampoix. Ça va, ça vient. Et c’est ça qui fait notre force. » « L’émulation amène au progrès, complète Bessaguet. Des fois à l’entraînement je fais un très gros match, dont je ressors content et satisfait… et puis je vois que Jean a fait mieux et ça me pousse encore à me surpasser ! »

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© CNOSF/Presse Sports - Jean Quiquampoix aux Jeux de Tokyo

Alors, s’ils auront le même objectif en ligne de mire aux Jeux, chacun gardera forcément un regard empathique sur le parcours de son acolyte : « Faire premier et deuxième aux Jeux, ce serait génial, » souligne Quiquampoix. C’est aussi le cœur du discours tenu par leur entraîneur Hervé Carratu : « Ils sont tous les deux capables de gagner l'or. L'idée, c'est bien qu'aux Jeux ils fassent un et deux. Moi, ça, ça me va ! » Et alors, une fois au duel final, médailles assurées… Que le meilleur du jour gagne !

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