Djelika Diallo, quel pied !
Quelle journée pour Djelika Diallo ! À tout juste 19 ans, la Française a fait vibrer le Grand Palais pour aller décrocher une magnifique médaille d’argent. Opposée à Ana Silva de Moura, numéro 2 mondial, la protégée de Haby Niaré a tout tenté, osant le jeu offensif qu’on lui connaît. Mais, malheureusement, la marche était trop haute contre la Brésilienne (13-7), qui avait déjà livré un récital en demi-finale, s’imposant 21-1 contre la Camerounaise Dassi.
S’il y a de la déception, il y a avant tout de la fierté : “J’ai remporté une médaille, je suis super fière de moi” commence-t-elle avant de détailler, “ce sont mes premiers Jeux, j’ai 19 ans, c’est un honneur et une récompense pour tout ce que j’ai fourni pendant cinq ans”. Un exploit réalisé devant un public en folie, qui l’a poussé “c’était incroyable, on n’a pas l’habitude, mais c’était vraiment magique.” Mais ce qu’il y a de plus magique, c’est sa relation avec Haby Niaré, sa coach, médaillé d’argent aux Jeux Olympique de taekwondo à Rio, en 2016 : “ma coach, c’est ma vie” s’exclame-t-elle avant d’éclater dans un fou rire complice avec son entraîneuse, “c’est ma grande sœur, elle est tout pour moi, c’est vraiment mon exemple” conclut-elle devant le regard attendri d’Haby Niaré.
Rendez-vous dans quatre ans !
Si elle n’a pas ramené l’or, cette médaille d’argent a le goût de la victoire pour la jeune combattante. Déjà, parce que son parcours est exceptionnel. Pour commencer, en quart de finale, la Française a dû croiser le fer (ou les jambes) contre la championne paralympique danoise Lisa Kjaer, quadruple championne du monde. Menée jusqu’à dix secondes de la fin, Djelika Diallo a retourné la situation pour l’emporter au golden score, 6-4. En demi-finale ? Re-belote ! Menée de quatre points à la moitié du combat par la Chinoise Yao, la native de Stains a trouvé son rythme pour se qualifier 18-12. Si elle échoue à un rien de la médaille d’or, il n’y a pas de doute : elle ira la chercher dans quatre ans !