Para judo : Frustrés…

Dans une Arena Champ-de-Mars bouillante, l’équipe de France de para judo est allée chercher trois nouvelles médailles : deux en bronze, et une en argent, pour Hélios Latchoumanya chez les -90kg J2. Une soirée qui laissera tout de même un goût amer. 

 

Trois médailles en une après-midi, le para judo français a marqué de son empreinte ces Jeux Paralympiques… mais espérait mieux ! Avec deux médailles de bronze et une d’argent, les Bleus n’ont pas décroché l’or, à l’image d’un Hélios Latchoumanya, favori, qui s’est incliné en finale contre l’Ukrainien Olekasndr Nazarenko. Nacer Zorgani, quant à lui, s’est incliné dans son combat pour la médaille de bronze chez les +90kg J1. 

Des médailles… et de la déception

 

Le premier à lancer le bal est un habitué : Cyril Jonard (-90 kg J1). Champion paralympique à Athènes, en 2004, le doyen de cette équipe de France (48 ans) a dominé l’Ouzbek Turgun Abdiev, grâce à un ippon après deux minutes de combat. Une victoire qui vaut de l’or pour le Tricolore, “devant sa famille et ses enfants” : “Je ne suis pas déçu, je suis très content” a-t-il confié, avant de célébrer sa médaille, en courant dans toute l’Arena avec son fils sur les épaules. 

 

Une heure après le bronze de Cyril Jonard, un autre Français a fait son entrée sur le tatami : Jason Grandry (+90kg J2). Le Breton, qui ne partait pas favori contre le Turc Onur Tastan, a été expéditif, avec un ippon en moins de 30 secondes : “C’est magnifique, à la maison” explique-t-il, “je reviens de loin, j’ai connu beaucoup de blessures et ça récompense huit ans de travail.” Maintenant, le programme est simple : “Profiter de mes amis, de ma famille, et prendre un peu de vacances !” 

 

Du côté d’Hélios Latchoumanaya, l’ambiance est moins festive. Il l’avait annoncé, “il ne venait que pour l’or” à Paris, il se contentera d’une médaille d’argent. Malgré une grosse activité, le Français n’a pas réussi à faire tomber le solide Olekasndr Nazarenko : “C’est une grosse déception évidemment (...) je ne pourrais pas vous dire ce qui a manqué, de l’efficacité sûrement…” Hélios Latchoumanaya a tout de même tenu à saluer le public français : “C’était incroyable, ça restera un très beau souvenir.”