Prithika Pavade : "Mon jeu est basé sur l’agressivité"
A 16 ans, la jeune pongiste de Saint-Denis (93), sera une des plus jeunes membres de l’Equipe de France. La gauchère au jeu agressif se livre sur ce "sport ludique où l’on a une certaine liberté d’expression".
Que signifie cette qualification pour les Jeux de Tokyo ?
Je dirai que, pour moi, les Jeux, c’est un vrai rêve. En plus, j’ai réussi à me qualifier par mes propres moyens, grâce à un tournoi très relevé (1) où j’ai fait un beau parcours, ce dont je suis fière. C’est un vrai rêve qui se réalise de pouvoir participer dès cette année.
Que signifient les Jeux Olympiques de manière générale ?
Ce qui me vient à l’esprit c’est l’ambiance qui peut exister avec tous les sports confondus. C’est ce que j’ai ressenti en voyant les Jeux de Rio à la télé. Avec un public déchaîné quel que soit le sport. C’est aussi incroyable d’avoir la possibilité de réunir les athlètes du plus haut niveau mondial au même endroit.
Quels souvenirs gardes-tu de Rio ?
J’avais suivi Teddy Riner, la perche avec Renaud Lavillenie. Et le ping bien sûr. A partir des quarts de finale. Les matches pour les médailles. Le tennis aussi un peu.
Et comment es-tu tombée dans le ping ?
J’ai vraiment découvert le ping à l’âge de 7 ans au club du Bourget. C’est venu de mon père qui en faisait quand il était tout jeune, en Inde. Il jouait souvent avec ses amis. Et quand mes parents sont arrivés en France, ils ont eu la bonne surprise de voir qu’il y avait un club tout près de la maison. Mon grand frère a essayé, ma sœur a essayé. Tout le monde s’y est mis. Mon frère a arrêté pour devenir ingénieur aéronautique mais ma sœur continue, elle est au CREPS de Chatenay.
KMSP/CNOSF
Qu’est ce qui t’as plu dans ce sport ?
Ce qui m’a tout de suite plu, c’est la confrontation. J’adore la compétition. Le ping c’est aussi un sport ludique où l’on a une certaine liberté d’expression. Différents styles peuvent s’opposer. J’aime bien aussi le sens tactique qu’il faut développer pour battre l’adversaire. Ca épuise mentalement.
"On s’entraîne 25 heures par semaine. Mais moi, j’essaie de garder à l’esprit ce côté plaisir"
Quelles sont tes spécialités ?
Mon jeu est vraiment basé sur l’agressivité. Donc, je dirais que mes spécialités sont les « schèmes rapides ». C’est-à-dire prendre rapidement l’initiative après un service court. Surtout en coup droit. En fait, je recherche beaucoup de variation sur les premières frappes : service, remise. J’essaie de brouiller les cartes et de varier les trajectoires et les placements.
Quelles sont tes doses d’entraînement ?
A partir du moment où on intègre l’INSEP, le ping devient une activité sérieuse, presque professionnelle. On s’entraîne 25 heures par semaine environ en incluant le physique. Mais moi, j’essaie de garder à l’esprit ce côté plaisir de mon activité.
Et le physique, tu peux expliquer en quoi cela consiste ?
Le physique n’a jamais été ma passion. Mais bon, je m’y fais. Tant qu’il y a de la diversité ça me va. Avec Mathias Cerlati, on change beaucoup les exercices. On fait du cardio, de la coordination. Un renforcement global de tout le corps. De la motricité, de la vitesse, de l’explosivité.
L’INSEP, c’est un peu une « grande école » du sport, tu t’y sens bien ?
Oui c’est intéressant de voir le mode de fonctionnement des autres sportifs et des autres sports. J’ai l’occasion d’échanger avec les gens de ma classe avec qui je m’entends bien. On est un des sports qui a la plus grosse charge d’entraînement. Donc on ne passe pas tant de temps que ça dans la classe par rapport aux autres. Après, je pense que ça s’est accentué avec le COVID : il y a des sports qui se déplacent beaucoup moins que nous.
Où en es-tu de tes études ?
Cette année, j’étais en première. J’ai le bac français en septembre. Tout se passe bien. Les textes ça va mais je préfère les sciences : les maths j’adore, les SVT aussi. J’ai envie de continuer des études à côté du sport. Il y a des domaines que j’ai réussi à cibler, comme l’Environnement ou la Santé, vers lesquels j’ai envie de m’orienter.
Et Tokyo, tu as eu l’occasion de t’y rendre ?
Je suis déjà allée dans la salle où il y aura les Jeux pour le tournoi de Tokyo en jeune. J’adore le Japon. Tout est énorme. J’aime leur mode de vie posé. C’est serein. C’est plus tranquille qu’en France. J’aime beaucoup la nourriture asiatique, les sushis, le riz, les grillades, les soupes.
- Prithika Pavade a obtenu son billet pour les Jeux de Tokyo lors du tournoi qualificatif de Guimaraes en remportant 7 matches en quatre jours.
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