Vincent Milou : « Je vis ça avec beaucoup de recul…»
C’est le grand jour. Le skateboard fait son entrée aux Jeux Olympiques ce dimanche 25 juillet avec le street masculin sur un parcours excessivement technique. Vincent Milou sera avec Aurélien Giraud, un des espoirs français de podium dans une discipline qui est un véritable "art de vivre".
Est-ce que tu es stressé au moment d’aborder ce moment historique de l’arrivée du skateboard aux Jeux ?
Non, ça va. Je vis tout ça avec beaucoup de recul. Je me rends compte que c’est une opportunité énorme, une chance énorme d’être là. Le plus dur, c’était de gagner sa place. Maintenant, il faut essayer d’y aller et de s’amuser.
Tu as l’impression de vivre un moment historique pour le skate ?
Oui, c’est un grand jour. C’est super pour le skate et ça ouvre notre discipline à encore plus de monde. Mais c’est quand même quelque chose de très bizarre pour nous parce qu’on a pas du tout ces valeurs olympiques. Pour un skateur, ce n’est pas l’épreuve qui a la plus grande valeur sentimentale. C’est quand même grandiose. Pour moi, le skate c’est davantage un art de vivre, une expression artistique. Tu pars de chez toi avec ta planche, il n’y a pas d’entraînement. Tu vas skater, c’est tout.
Renaud Bouchez
Rappelle-nous d’abord la différence entre le street et le park ?
Le street est beaucoup plus séquencé. C’est tricks après tricks. Le Bowl, une fois que tu as droppé (que tu t’es élancé) tu es dans un seul élan. Tu enchaînes avec des éléments beaucoup plus aériens. Alors qu’en street tu t’arrêtes après chaque élément. Physiquement le bowl est plus exigeant parce tu es tout le temps en flexion.
Comment as-tu découvert le skate ?
Au départ, il y avait une planche dans le garage, et j’ai tout de suite accroché. Et comme j’avais un grand frère qui jouait au foot et un père qui entraînait, ils m’on poussé à persévérer dans cette voie-là. Ils m’ont poussé mais dans le bon sens. Mais ce que les gens doivent savoir, c’est que le but du skate,
"Pro, en skate, ça veut dire que tu as une planche à ton nom"
As-tu d’autres activités ?
Non, je suis officiellement pro depuis quelques mois. Pro, en skate, ça veut dire que tu as une planche à ton nom. C’est la marque qui décide de vendre un modèle à ton nom. Cela a une symbolique très forte. Ca veut dire que la marque te fait confiance. Sinon, cela fait 5 ou 6 ans que je vis du skate.
Est-ce que les planches sont personnalisées ?
Il y a des petites différences. Mais en gros, les planches sont toutes identiques. Il y a des petits détails qui changent comme les raquettes de tennis. Chacun a des tailles précises. Comme elles sont fabriquées dans des usines différentes, il a des petites différences dans la courbure mais à l’œil nu, on ne verra rien.
Ici, tu en cassé une à l’entraînement ?
Oui, j’en ai cassé une, jeudi, sur un kickflip sur la rampe. Mais, ça va j’en ai sept ou huit autres en réserve. Elles sont quasiment toutes identiques.
Et le village olympique ?
C’est vraiment très sympa. Il y a plein de têtes connues. Le soir, tu vas chez le kiné et tu retrouves tout le monde. C’est vraiment très sympa. On se retrouve entre skateurs, on se balade avec nos planches. On se reconnaît au bruit du skate…
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