Quarante-quatre ans après Chamonix, Grenoble a été la deuxième ville Française à organiser les Jeux Olympiques d’hiver. La préfecture de l’Isère a été préférée à Calgary (Canada), Sapporo (Japon), Oslo (Norvège) et Lake Placid (Etats-Unis).
Avec de profondes modifications en termes d’urbanisme, d’infrastructures et de marketing, Grenoble a profité de l’événement pour plonger dans le XXIe siècle et symboliser un certain modernisme. Ces Jeux d’hiver ont été les premiers à être diffusés en couleur à la télévision, les premiers également à présenter une mascotte, baptisée « Schuss » et dessinée par Aline Lafargue, les premiers également à soumettre les athlètes à des tests antidopage ou de féminité et les premiers à s’affirmer avec une identité visuelle signée Roger Excoffon.
Pour la première fois aux Jeux, une équipe d’Allemagne de l’Est a été autorisée à concourir séparément de celle d’Allemagne de l’Ouest.
C’est Jean-Claude Killy qui s’est imposé comme le roi des Jeux avec un triplé en ski alpin (descente, géant et slalom) égalant ainsi Toni Sailer en 1956. En descente, sur la piste de Chamrousse, il n’a gagné qu’avec 8 centièmes d’avance sur Guy Périllat et en slalom, il a fallu attendre le déclassement de l’Autrichien Karl Schranz, accusé d’avoir raté deux portes dans le brouillard avant d’être autorisé à recourir. Il avait raté deux portes avant d’être gêné par un contrôleur.
Marielle Goitschel s’est imposée en slalom, bien épaulée par ses coéquipières Isabelle Mir (2e en descente) et Annie Famose (3e en géant).
Les autres figures marquantes de ces Jeux ont été entre autres la patineuse américaine Peggy Fleming, le fondeur italien Franco Nones, ou la fondeuse suédoise Toini Gustafsson, triple médaillée en ski de fond.