FOJE d’hiver de Bakuriani, J2 : l’Équipe de France engrange

CNOSF/KMSP
De l’or (short-track féminin à nouveau, cette fois par Isra Gharsallaoui), de l’argent (Gaëtane Breniaux en ski de fond) et du bronze (Victor Lafrasse, ski de fond également) : les Bleus ont ramené une médaille de chaque métal ce mardi en Géorgie. Les voilà à sept podiums, dont deux titres, en deux jours. La France est en tête du classement des médailles.
Short track : à chaque jour sa médaille d’or !
La Marseillaise résonne dans la patinoire de Batumi. Après Lisa-Victoria Ngo Mouaha sur 1500 m lundi, au tour d’Isra Gharsallaoui de la faire retentir en short-track, à l’issue d’une journée où l’adolescente d’Échirolles, qui vient de fêter ses 15 ans – elle est la deuxième plus jeune athlète de la délégation française dans ce FOJE – sera passée par tous les états. « Le 500 m, c’est ma distance, explique-t-elle. Je suis une sprinteuse. Donc c’est vraiment ‘‘la’’ course sur laquelle je me pensais capable de gagner une médaille. » Alors forcément, « j’ai commencé la journée stressée, raconte-t-elle, tellement je voulais aller en finale A. » Cette longue journée est pour elle placée sous le signe du « 2 » : deuxième de sa série, deuxième de son quart, deuxième de sa demie, la voilà où elle voulait, au rendez-vous de la finale A, ayant au passage explosé son record personnel sur la distance (45’’938, alors qu’elle émargeait à 47’’184 en arrivant en Géorgie).
En finale, elle occupe longtemps la quatrième position, avant de se faufiler dans un trou de souris à l’amorce du dernier tour pour aller chercher la deuxième place, derrière Flora Kiss-Gebora. « A l’arrivée, je pleure à la fois de joie de ramener une médaille, et aussi un peu d’énervement de manquer le titre de si peu. » C’était avant d’apprendre dans la foulée que la Hongroise « avait pris une pénalité et que j’étais première ! C’est dingue parce qu’une médaille, oui, j’y croyais, mais je me voyais plutôt en bronze, pas en or. J’ai chanté et tout sur le podium pour la Marseillaise (rires) ! Ce sont de grandes émotions. Je suis très fière. »
Des émotions, il y en aura peut-être encore samedi, avec les 1000 m individuels et le relais mixte 2000 m, pour lequel nos Bleus se sont qualifiés en finale A. Avec par ailleurs Lisa-Victoria Ngo Mouaha, encore très forte ce mardi mais victime d’une chute rédhibitoire en demie alors qu’elle a pour le reste gagné sa série, son quart puis encore la finale B, mais aussi Elio Calanca, vainqueur de la finale B masculine (troisième de sa demie) et Nathan Muller (stoppé en quarts de finale, quatrième), Isra Gharsallaoui ne s’en cache pas : « Le relais mixte ? On ne veut rien d’autre que l’or ! »
Ski de fond : des secondes qui valent de l’argent et du bronze
Une histoire de secondes qui basculent du bon côté. Tel pourrait être le résumé très synthétique de la journée des Bleus du côté du ski de fond. Sur le 5 km classique féminin, la médaille d’argent s’est ainsi jouée pour une seconde et demie entre notre Française Gaëtane Breniaux (15’20’’7) et Nina Cantieni (15’22’2). La skieuse du Prémanon ski club a fini plus fort que la Suissesse alors qu’elle accusait systématiquement une poignée de secondes de retard aux différents pointages intermédiaires.
Mais démarrer prudemment – tout est évidemment relatif – pour mieux finir fort était visiblement la clé du jour, le point commun entre la gagnante suédoise Malva Nisen (14’48’’7) et ses dauphines sur une piste jugée « compliquée mais hyper intéressante » par Gaëtane, qui ajoute : « J’ai eu de bonnes sensations aujourd’hui, et j’ai accéléré au fil des tours. On a relativement peu l’habitude de cette distance, mais le classique c’est vraiment mon truc alors j’avais à cœur de réussir ma course. Cette médaille fait très plaisir, d’autant plus que sur mes dernières sorties j’avais eu un peu de mal. Elle me montre que tout le travail de l’hiver paye. »
En tête à la mi-course, Anouchka Neuville prend la quatrième place à l’arrivée, le podium échappant à notre porte-drapeau pour dix secondes (15’32’’6). Lucile Coutaz termine 18e (16’22’’6) tandis que Pom’ Rives, malade, n’a pas pris le départ.
« Ce 7,5 km classique était ‘‘la’’ course que j’avais tout particulièrement coché » - Victor Lafrasse
Une grosse seconde (1’’2 précisément), c’est aussi l’écart par lequel Victor Lafrasse a préservé sa place sur le podium du 7,5 km classique de Bakuriani. Tandis que le Finnois Kalle Tossavainen n’avait cessé de réduire l’écart aux ultimes pointages intermédiaires (12 secondes de retard aux 5 km, 5 secondes aux 6,6), le chrono est à l’arrivée resté in extremis dans le vert pour le Savoyard (20’17’’1 contre 20’18’’3), qui monte sur la boîte derrière l’Italien Daniel Pedranzini (19’45’’0) et le Finnois Topias Vuorela (20’01’’9).
« Ramener une médaille de ce FOJE était mon objectif, et ce 7,5 km classique était ‘‘la’’ course que j’avais tout particulièrement coché, explique-t-il. Je suis très content de l’avoir rempli. Avec les coachs, on avait établi qu’il ne fallait pas forcément partir hyper fort sinon on pouvait vite peiner sur ce parcours. Je suis parti bien dans le tempo et après il a fallu tenir jusqu’au bout. » Objectif personnel validé dès la première course donc, mais pas question pour autant de s’arrêter en si bon chemin : « Il y a encore de belles choses à faire cette semaine, en individuel et aussi en relais, vu la belle densité que l’on a montrée aujourd’hui. »
Les autres Français ne sont effectivement pas loin : Gaspard Cottaz est 6e (20’31’’6), Simon Calandry 11e (20’42’’0) et Paul Rousset Vachon 13e (20’47’’2). Et Annick Vaxelaire, manager du groupe ski de fond, est sur la même longueur d’ondes que Victor à l’heure de dresser le bilan de cette première journée : « On a très bien commencé ce festival. Parce qu’il y a les deux médailles, mais aussi une 4e place, une 6e… On a vu des belles choses et on va essayer de continuer à truster les podiums jeudi. »
Ski alpin : Ilona Charbotel a osé
Dans le coup à l’issue de la première manche du slalom géant (7e en 49’’88, à 1’’67 de la tête), tout en se voyant obligée de réussir un très gros second passage pour prétendre à une médaille, Ilona Charbotel a commis une faute d’intérieur qui l’a fait chuter en seconde manche. « Elle a tendu sa ligne et est sortie sur une faute d’équilibration pied intérieur, détaille le manager du ski alpin Christian Meyer. Mais le podium était en jeu donc c’était la stratégie logique. » Même sort pour Margot Simond, qui avait bouclé la première manche en 14e position (50’’58, à 2’’37) et « a été prise par un rail sur la piste dès la deuxième porte », poursuit le responsable français.
Snowboard : reçus deux sur trois
Les qualifications du slopetyle avaient lieu ce mardi. Aono Pordié Okaniwa a composté son ticket pour la finale grâce à un premier run noté 59.75, synonyme de 7e position finale (il fallait finir parmi les huit meilleures du jour). Chez les garçons, où les 12 premiers se qualifiaient pour la finale, Lenny Collomb Paton a terminé 8e (premier run 64.00, deuxième 66.00) tandis que Ugo Pirolli s’est classé 20e (34.00 au second run). Rendez-vous dès mercredi pour Aono et Lenny dans leurs finales respectives.
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